Le garagiste périgourdin Jean-Marc Pradier a lancé un procédé qui permet de donner un aspect chromé à n’importe quel objet. Un développement national est en cours.
Dans sa concession auto de la rue Antoine-Gadaud à Périgueux, Jean-Marc Pradier ne parle plus que de ça : le nouveau procédé Allure Chrome qui permet de rendre brillant n’importe quel objet. Des exemples qu’il a réalisés se retrouvent dans tout le garage : une colonne en plâtre dorée, des bouteilles argentées, un coq étincelant, un scarabée vitrifié, des tuyaux en PVC devenus métallisés, des enseignes en plexiglas qui brillent au soleil Bref, autant d’objets que l’on croirait passés entre les mains du mythique roi Midas.C’est en cherchant un système efficace et durable pour refaire les chromes de voitures de collection que Jean-Marc Pradier s’est lancé dans cette aventure. « Il existait un procédé canadien. Mais le revêtement ne tenait pas. Ce n’était pas au point. » Avec un confrère et ami parisien, Laurent Thierry, il a demandé à un chimiste de génie de chercher une solution facile à mettre en uvre. Et il a trouvé.
Un brevet est déposé, mais il y a encore du secret dans l’affaire. « Il faut nettoyer l’objet, puis on applique une couche d’accroche que l’on fait sécher dans une cabine à peinture de carrosserie (à 55 degrés). Puis on applique la couche argentique et enfin un vernis. » Il faut près d’une semaine pour conduire correctement l’opération. « Elle n’est réalisable que par un carrossier, car il faut être équipé et s’y connaître », précise le garagiste.
À l’eau distillée
« L’argenté c’est tendance, il y a une grosse demande », assure Jean-Marc Pradier. Les commandes se multiplient pour des artistes, des décorateurs et bien sûr tout ce qui touche la personnalisation des voitures, le fameux tuning. « Il est obligé que ça marche. » D’autant qu’il ne cesse d’améliorer le système en pouvant lui donner des couleurs et même en rendant la surface phosphorescente !
Argent pur Le procédé est encore haut de gamme. « On utilise quand même de l’argent pur », insiste-t-il. Une grosse pièce revient aux alentours de 600 euros, un bibelot autour de 150. Des artistes et des magasins de luxe sont déjà clients.
Plutôt heureux de ce résultat, Jean-Marc Pradier s’est inscrit au concours départemental « Innover pour gagner » de la Chambre de métiers (lire ci-contre). Il sera fixé sur le résultat aujourd’hui lors de la remise des prix.
Source : Quotidien Sud-Ouest